En face de la tour de l’horloge toujours présente de nos jours,,se trouvait au temps de Benoit Maillard, la tour du Chamarier qui servait de prison aux personnes du peuple.
Elle a été détruite lors de la révolution.
Selon les chroniques de Benoit Maillard, plusieurs prisonniers ont réussi à s’évader.
1479
Une pécheresse du nom de Claudine, était enfermée pour ses démérites dans la tour du Chamarier. L’an du Seigneur 1479, le Jeudi 2) du mois de Novembre, environ à la septième heure de nuit, de propos délibéré, elle se précipita du sommet de ladite tour, en sautant jusque sur notre horloge, & de là, en roulant, elle vint tomber sur la maison du grand célérier. Cette femme, en sautant, appela à son aide la bienheureuse Vierge & le bienheureux Michel ; aussi n’eut-elle point de membre brisé, mais seulement, pendant quelque temps, elle souffrit d’une douleur de reins, puis guérie, elle vécut de nombreuses années, allant cà & là, où bon lui semblait.
1487
L’avant dernier jour du mois d’Avril l’an du Seigneur 1487, un certain Jean, cordonnier & voleur, réfugié en cette ville de Savigny & enfermé dans la prison du Chamarier à la requête d’une pauvre femme de St-Clément-de- Val-forme qu’il avait volée, voyant que les sergents du Chamarier allaient le livrer aux sergents de St-Clément pour subir, à cause de ce vol, le dernier supplice, c’est-à-dire pour être pendu, se recommanda à la Vierge Marie &, pliant les grosses & épaisses barres de fer de la porte de la tour du Chamarier, brisant à l’intérieur le dessous de la porte, s’échappa de la prison & se réfugia dans notre église, au vu de plusieurs des religieux; ainsi par le secours de la Vierge Marie il s’échappa des mains de la justice & fut sauvé.
sources : Les chroniques de Benoit Maillard.