Sélectionner une page

Audio n° 16 : bâtiments de l’abbaye

 

Que reste-il de l’abbaye après avoir vu les quelques maisons des notables ? Rien, sauf un grand jardin rectangulaire.

C’était le cloître. Entourant le cloître se trouvaient les bâtiments conventuels classiques. Face à vous, la cuisine et la communerie. Sur votre gauche, l’infirmerie (non visible d’ici), le réfectoire disparu (à la place des tôles rouillées), et par derrière, le long des remparts, la maison du Grand Prieur, les écuries, et là où vous êtes, la Salle Capitulaire (pour les réunions du Chapitre).

Au-dessus de celle-ci se trouvait le dortoir. Sur votre droite l’église abbatiale était située à l’emplacement des jardins surélevés. Elle a été pillée durant la période de 1792 à 1795 et entièrement détruite ultérieurement.        

Au niveau du chœur de cette abbatiale, des fouilles récentes faites par des doctorants et étudiants de l’université Lumière-Lyon II, ont confirmé les nombreuses étapes de la construction de cette abbatiale.

Sur votre gauche, un bâtiment, vestibule de l’église Notre-Dame (XI ème siècle), première église du monastère, d’où provient la vierge à l’enfant exposée actuellement dans l’église paroissiale.

En 1982 ce bâtiment, transformé après 1795 en cuvier, est devenu une salle d’exposition et musée lapidaire grâce à Mme Aline Jubin. Dès cette année-là, les savignois réalisèrent qu’il fallait protéger et montrer leur patrimoine. Ce cuvier-vestibule de l’église Notre-Dame fut alors aménagé en musée.

Un grand nombre de sculptures attendaient un lieu d’exposition. En effet, à partir des années 1890, Antoine Coquard (1856/1893) savignois, bachelier ès-sciences, militaire formé à Saint-Cyr, et alors capitaine d’infanterie, cessa sa carrière pour raison de santé. Il rassembla une soixantaine de sculptures provenant de la grande église Saint-Martin et du cloître. Il les entreposa sous un auvent dans la propriété familiale du chalet Montange, route de Sain-Bel.

En 1892 il fut décoré de la médaille de bronze par la Société Française d’Archéologie. A sa mort tout fut légué au diocèse de Lyon qui, en 1954, vendit la totalité (chalet Montange et toutes les sculptures) à « l’Union Nationale des Maisons Familiales Rurales ».

Enfin le 21 juillet 1959 la collection de sculptures est classée à l’inventaire des Monuments Historiques.

Avant de vous présenter le musée lapidaire revenons à l’histoire de l’abbaye de Savigny, après l’année 1780. Pourquoi 1780 ? parce que la Bulle Pontificale décidant de la suppression de cette abbaye date du 20 juin 1780…

Patrimoine d'Hier et de Demain