L’usine de vêtements de travail

Cet atelier employait une quinzaine d’ouvrières. Les vêtements de travail arrivaient prédécoupés pour être assemblés, cousu et contrôlés sur place. Le personnel était également complété par des finisseuses travaillant à domicile. Les transports entre Villefranche et Savigny étaient effectués par camion

Chaque matin à 07h25 sous l’horloge du couloir. Mme Risacher accueillait une à une ses ouvrières qui rejoignaient leur poste de travail :

• 2 rangées de 8 machines à coudre singer, situées face à face et séparées par une rigole en contreplaqué dans laquelle les vêtements cousus restaient en attente avant d’être transmis au poste de travail suivant
• 2 machines pour coudre les boutons et les boutons pression,
• 2 machines affectées à la confection boutonnières.

Le bureau de Mme Risacher trônait au milieu de la pièce proche du poêle. De son poste, elle pouvait distribuer le travail, contrôler, reprendre les pipelettes, son autorité naturelle imposant le respect et reconnaissance.

Une dernière étape restait à accomplir avant le pliage : les finitions effectuées par des villageoises à domicile. Il s’agissait d’enlever les fils de bâtis, vérifier les coutures, les pressions, les boutonnières et couper tous les fils restants.

Les ouvrières étaient rémunérées à la pièce, en espèces, à la semaine. La compétition était de rigueur et quel rythme, sachant que certains pantalons militaires comptaient près de 50 pièces à assembler !

La préparation des fiches de paye à la main était longue et fastidieuse. Puis, il ne restait plus qu’à transmettre les informations au siège social, l’argent arrivant à la poste dans une simple enveloppe.