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L’abbaye fortifiée de Savigny, ses tours, ses remparts

Aucune datation précise de la construction du mur d’enceinte de l’abbaye n’a été réalisée. Initialement la surface protégée pouvait être moins grande. Toutes les tours de la même époque XIIième Siècle ou antérieurement, étaient des tours carrées.

Plus tardives sont les tours rondes: la tour située à l’angle Sud-Ouest détruite , la demie tour ronde sur la façade Nord et d’autres détruites comme sans doute la tour Nord Ouest et la tour Nord-Est qui est représentée sur un dessin de de Boissieu

Une porte principale à l’Ouest et deux poternes à l’Est en protégeaient l’entrée. Le frère portier en avait la charge .

On appelle ce mur le vingtain car les abbés ou les seigneurs à l’époque féodale pouvaient prélever le vingtième du revenu de leurs sujets pour construire et entretenir ce mur . En contre partie, ces derniers pouvaient en cas d’attaque de pillards ou autres ennemis venir se réfugier dans cette enceinte, cela avec leurs animaux, leur récolte transportable et leurs familles . Les plus vaillants se devaient de monter aux créneaux pour repousser les attaques avec les projectiles stockés à cet effet.

Pour construire ce mur il a fallu acheminer 9 ou 10 mille tonnes de matériaux.

Les pierres sont des pierres de ramasse rassemblées au moment du défrichage:Basalte , quartz trouvés entre les couches de gneiss ou de schistes durs parfois utilisables en maçonnerie et aussi quelques grès roses ou violacés de la carrière de Campantin situés près de la Turdine.

Pour faire le liant, la chaux venait peut-être des fours de Bully , plus proches et d’un transport plus aisé que de ceux de l’Arbresle.

Les graviers en petite partie pouvaient être récupérés dans les cours d’eau, Brévenne,Turdine, Trésoncle et autres mais pouvaient provenir aussi de carrières de granit tendre de la paroisse d’Ancy, telle celle importante de Chapotière ci-dessous. Cette dernière semble avoir été desservie par le chemin du Ressy qui si prolongeait, cela bien avant l’existence de la route D7 .

Jean-Noël Coquard