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L’abbaye, ses douves et son alimentation en eau

L’implantation de l’abbaye, ne résulte pas du hasard ; en plus de son exposition Sud-Est, ensoleillée et abritée ; La présence de nappes phréatiques très nombreuses dans son sous-sol a certainement guidée ceux qui ont crée ce site . Cela fut sans nul doute, bien antérieurement à la fondation du monastère (IXème siècle ou bien avant). D’ailleurs la présence d’un établissement romain y est fort probable.

Chaque maison de dignitaire possède son puits.

Une autre raison d’implanter ici cette abbaye, et il en est de même pour le village hors des murs de l’abbaye,c’est l’existence d’une importante source d’eau en amont du village au lieu-dit la Fonds-Porée.

De ce point d’eau partaient des canalisations pour alimenter les douves Sud et Ouest.(voir les tracés supposés sur le plan, en orange et en violacé.)

En complément de cette source, les douves recevaient de l’eau de ruissellement et en particulier l’eau qui dévalait du chemin du Ressy (actuel chemin des écoles) et qui arrivaient à la place publique, actuelle place du 11 novemvre 1918.

Un dispositif de réception assez sophistiqué semblait éliminer les graviers et autres alluvions indésirables dans les douves.

Puis en ce qui concerne la douve Ouest (coté village), une canalisation arrivant au pied du pont qui permettait l’entrée dans l’Abbaye ,était alimentée par une jetée sur le ruisseau venant de Berturand et arrivant à Mont Piolier. Ce captage est remarquable par l’importance de la maçonnerie qu’il a nécessité et est toujours visible de nos jours. La canalisation semblait emprunter le tracé de la route D 7 actuelle.Il avait 1 Km de longueur. (Tracé en vert sur la carte.)

Voir confirmation de cette prise d’eau (porte Philippe Morel) dans 1 H 72 archives du Rhône)

L’eau coulant à la rivière Trésoncle n’a pa été utilisée, il aurait fallu aller très en amont pour qu’elle arrive au niveau du village .

D’ailleurs les moines en avaient besoin pour que leurs moulins à grains et à chanvre soient actionnés et aussi que la ’’pescherie’’ à proximité des moulins, sous la gestion du communier, reçoive suffisamment d’eau, la pêche étant une ressource alimentaire importante pour les moines qui ne consommaient pas de viande.

La pièce d’eau située sur le sentier des remparts semble être le point de départ de la douve Sud.

(tracé en jaune).

Jean Noël Coquard