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Audio n° 17 : histoire de l’abbaye après 1780

 

Pourquoi 1780 ? parce que la Bulle Pontificale décidant de la suppression de cette abbaye date du 20 juin 1780.

En conséquence les quelques moines encore présents sont sécularisés, les prieurés de l’Argentière, Alix et Leigneux reprennent alors leur indépendance envers l’abbaye de Savigny et gardent leurs bénéfices. Durant la décennie suivante, les bâtiments situés dans l’enceinte de l’abbaye ne subissent aucun dommage et on note la présence de trois moines. Deux d’entre eux habitent encore dans l’abbaye à la fin de 1793 et l’un d’eux, Jean PONTHUS de THY mourra à Savigny en 1824…

A la fin de 1791 on relève dans le Registre des Délibérations de Savigny le vol de bandes de plomb de l’église. Durant la période de 1792 à1795 les vols, les déprédations, dégradations et pillages de l’abbaye deviennent de plus en plus fréquents et sont notés dans ce registre. En 1795, afin de garder l’abbaye de jour comme de nuit, quatre gardes nationaux sont réquisitionnés. Cette même année, la grande église et ses dépendances sont acquises par le citoyen GALLION qui utilisera les matériaux de ce bâti pour ses chantiers de construction.

Peu à peu ces ruines vont tomber dans l’oubli jusqu’aux années 1880, époque à laquelle Antoine COQUARD, capitaine d’infanterie (en 1890) au 96 ème régiment de ligne, fils d’un agriculteur de Savigny, réunit au hasard des démolitions une soixantaine de sculptures. Pour ce travail remarquable il reçoit en 1892 la médaille de bronze de la Société Française d’Archéologie.

Ces sculptures constituent la base de la collection exposée aujourd’hui dans le musée lapidaire de Savigny, dont la création fut décidée en 1975 par l’association « Les Amis de l’abbaye ». En 1977 un inventaire complet de ces pierres fut établi par la mairie et c’est seulement en 1982 que ce musée vit le jour grâce aux convictions et à la persévérance de Mme Aline JUBIN. Il fut installé dans la cave voutée d’un ancien cuvier restauré. La collection initiale s’est enrichie au cours des années par les dons de particuliers, et elle comprend actuellement une centaine de pièces.

Au-delà du musée de Savigny, de nombreux vestiges de cette abbaye sont répertoriés actuellement dans d’autres sites, en particulier :

  • en France / à LYON –> le musée GADAGNE,
  • aux USA, à New-York (Metropolitan Museum of Art) le musée ds cloîtres, àWashington DC, à Durham (Caroline du Nord) et à Wellesley (Massachussets).

 

Il vous reste encore beaucoup de sites à découvrir. Bon voyage !!!!